Le secteur de l’imprimerie en France face au défi des nouvelles technologies

Par Marc Vilmartz le 28 novembre 2016
imprimerie en ligne

Dans son dernier rapport annuel qui dresse un portrait chiffré de l’évolution globale du secteur de l’imprimerie en France en 2015, l’Institut de développement et d’expertise du plurimédia (Idep) recense très exactement 3 325 imprimeries de labeur dans l’Hexagone. Il en ressort que les imprimeries sont soumises à une forte pression et seules celles qui arrivent à s’adapter aux nouvelles exigences du marché arrivent à résister. Explications…


Un secteur composé majoritairement de TPE

Les imprimeries de labeur se spécialisent dans les travaux d’impression de textes ou d’images : affiches, catalogues, livres, emballages et autres produits personnalisés. Elles répondent aux besoins de six grandes catégories de marchés, à savoir les VPC (catalogues de vente par correspondance), les périodiques, le livre, l’emballage, la publicité et les affiches, les imprimés administratifs et commerciaux et enfin les imprimés en continu. Le format papier reste donc indispensable aux campagnes de pub et autres produits et services.
 
Le rapport de l’Idep révèle par ailleurs que ce tissu industriel est victime de son atomisation. Des groupements d’entreprises ont certes vu le jour ces dernières années, sans toutefois être en mesure de refaçonner la structure générale qui caractérise ce secteur constitué à plus de 73% de TPE. La France reste donc à la traîne par rapport à d’autres pays européens où de plus en plus de petites entreprises préfèrent se regrouper en réseau, ce qui leur permet par la suite de se transformer en moyennes entreprises plus aptes à faire face aux contraintes d’un marché en mutation. L’Idep souligne cependant que malgré leur fragilité, les petites structures sont plus réactives et plus souples, notamment en matière d’organisation.
 
Le nombre d’imprimerie a baissé de 5% par rapport à 2014, année pendant laquelle le nombre de sites d’impression avait également enregistré une baisse de presque 5%, par rapport à 2013.Cette tendance baissière s’est naturellement répercutée sur le nombre de salariés qui a à son tour baissé de 5% par rapport à l’année précédente, et ce dans tous les segments de taille. Cette baisse est encore plus prononcée dans les entreprises employant entre 10 et 49 salariés ainsi que dans celles disposant de plus de 100 salariés. Néanmoins, la réduction des effectifs en 2015 est moins marquée que lors des exercices 2013 et 2014 où elle se situait à -7,5 %.

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Moins d’imprimeries dans toutes les régions

Toutes les régions de France sont concernées par la réduction du nombre d’imprimeries, mais à des degrés différents. Ainsi, la région des Pays de la Loire a connu la plus faible perte, avec seulement une imprimerie en moins en 2015. A contrario, l’Île-de-France est la région la plus affectée avec pas moins de 59 établissements ayant mis les clés sous la porte, suivie par la Nouvelle Aquitaine avec 23 imprimeries et l’Occitanie où 17 établissements ont mis fin à leur activité.
 
Malgré sa régression, l’industrie de l’imprimerie de labeur présente une bonne répartition sur l’ensemble du territoire avec la prédominance de quelques bassins comme l’Île-de-France qui accapare 746 établissements et 7 934 salariés, ainsi que l’Auvergne Rhône-Alpes qui abrite 453 entreprises employant quelque 5 553 salariés.

Les nouvelles technologies transforment le secteur

Les imprimeries françaises ont été contraintes d’opérer une réelle mutation dans leurs méthodes de travail, et pour cause… L’introduction des nouvelles technologies d’information et de communication et les systèmes d’impression en « tout numérique » ont permis de raccourcir le temps de travail et d’économiser le papier au démarrage. La grande rentabilité des impressions et tirages courts et moyens tout format, en couleur et à la demande, n’est plus à démontrer.
 
Cette tendance a provoqué une réelle course à l’équipement, soumettant les imprimeries à une énorme pression budgétaire. Si certaines ont été contraintes à délocaliser leurs activités à l’extérieur du pays, d’autres, comme Flyerzone, ont préféré rester en France, en misant sur l’imprimerie en ligne et en optant pour une démarche écoresponsable, en conformité avec les engagements de la France en la matière.

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