Marketplaces B2B ou B2C : comment s’équiper pour gérer au mieux les paiements ?

Par Emmanuel Beritines le 31 juillet 2020

Avec les prouesses technologiques, les plateformes de commerce en ligne se sont développées à une vitesse V. Sur ces marchés digitaux, il se réalise des milliers de transactions financières. Garantir la bonne issue des transactions réalisées reste une préoccupation majeure des propriétaires de ces plateformes de commerce en ligne. Pour assurer le succès des transactions effectuées et une bonne réputation à votre plateforme de commerce en ligne, retrouvez dans cet article les moyens utiles pour s’équiper et pour gérer au mieux les paiements.

L’obtention d’agrément d’Établissement de paiement

Sur les sites de commerce en ligne, le propriétaire du site joue un rôle d’intermédiaire entre le vendeur et l’acheteur. Il se porte garant pour l’acheteur (assurance de bonne exécution de la commande) et pour le vendeur (assurance de paiement). Pour se faire, la marketplace doit répondre aux critères de conformité avec la loi DSP2. Il s’agit en termes clairs de l’obtention de l’agrément de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel de résolution). Ce précieux sésame permet donc à cette marketplace de proposer valablement des services de paiement en ligne. Cette disposition légale est prévue à l’article L314-1 du Code monétaire et financier. Cependant, la patience doit être de mise pour l’obtention de l’agrément d’établissement de paiement, car la procédure dure environ un an.

L’appel à un prestataire de service de paiement

Lorsque vous ne disposez pas du temps matériel pour commencer légalement l’encaissement des comptes de tiers, le recours à un prestataire des services de paiement reste une alternative. En effet, il s’agit d’un établissement de crédit ou d’une personne morale qui dispose de l’agrément ou de la délégation pour offrir des services de paiement marketplace. Ce professionnel offre une solution clé en main à la marketplace. Il dispose des moyens pour offrir à la clientèle un panel de mode de paiement. Avec cette solution, votre plateforme de commerce est certaine d’avoir une bonne réputation, de rester en conformité avec la réglementation en vigueur, d’offrir aux différents acteurs (acheteurs et vendeurs) qui interviennent une protection optimale de leur transaction financière. C’est la solution la plus répandue sur la plupart des marketplaces. L’inconvénient de cette solution est que le prestataire des services de paiement (PSP) est rémunéré. Il perçoit des commissions sur le montant des transactions réalisées sur la marketplace. De plus, le recours à un prestataire des services de paiement permet à votre plateforme de commerce en ligne de rapidement s’internationaliser. Il y a là de quoi conquérir de nouveaux marchés.

A lire aussi :   L'importance des emballages en plastique thermoformé dans les supermarchés

L’exemption d’agrément de paiement


Moins connue, cette option permet à la plateforme une gestion des paiements en toute autonomie. Il s’agit là aussi d’une disposition légale prévue à l’article L521-3 du Code monétaire et financier. C’est une des meilleures options pour un vendeur de bien vendre sur une marketplace. Mais, il faut que la plateforme propose une gamme de produits et de services limités. C’est par exemple le cas des plateformes de covoiturage, des travaux de bricolage, etc. Seule l’Autorité de contrôle prudentiel de résolution dispose de la compétence légale pour définir le critère d’éligibilité en « éventail limité de produits et de services » de votre plateforme de commerce en ligne.

Postez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *