Sites Internet écologiques, est-ce possible ?

Par Phillipine Mornand le 13 juin 2020

De nos jours les web designers sont confrontés à un véritable dilemme : comment développer un produit rapide, fonctionnel et esthétique tout en respectant l’environnement ?

Peu de gens en parlent, mais l’industrie numérique est tout aussi polluante que la classique. Les promoteurs du télétravail et du tout numérique ont la fâcheuse tendance à mettre sous le tapis la pollution engendrée par les énormes data centers qui stockent les innombrables données qui circulent sur le web.

Dans ce contexte, quels choix s’offrent aux acteurs du numérique pour réduire l’emprunte carbone que la création et le maintien de sites web dégagent ?

Quelques pistes voient le jour, par-ci, par-là, pour développer un « UX vert » qui soit plus en phase avec les exigences écologiques.

Avoir recourt à moins de visuels

Dans une époque bien lointaine, que les moins de vingt ans n’ont pas connu, la toile était en blanc et noir sans images. Le texte était contenu dans d’énormes blocs que les internautes faisaient simplement défiler.

Difficile d’imaginer cela de nos jours tant les images sont prédominantes dans la communication. Un site de jeu comme Casino777 ou un réseau social comme Facebook ne pourrait exister sans des visuels de qualité.

Toutes ces images stockées produisent d’énormes émissions de gaz à effet de serre qui posent de véritables problèmes.

Les solutions pour diminuer ces émissions seraient de réduire la taille des photos et vidéos, de baisser leur qualité et bien évidemment les utiliser avec parcimonie, uniquement quand c’est nécessaire sans en abuser.

Utiliser des vidéos optimisées

En ce qui concerne les data, les vidéos en sont encore plus gourmandes que les photos. Le problème a pris de plus en plus d’ampleur depuis l’avènement des différentes plateformes de streaming type Netflix, sans parler des chaînes YouTube pour les entreprises et autres médias qui se multiplient.

Certes, la vidéo est devenue un élément indispensable de communication. C’est l’un des canaux principaux pour capter l’attention du public et plus particulièrement des jeunes qui privilégient le visuel à l’écrit. Il n’est donc pas envisageable de l’interdire mais il est possible de l’optimiser.

Par exemple, cela n’a aucun sens de poster une vidéo de 1080p si l’on tient compte de la taille de la fenêtre et de son utilisation. Il en va de même pour un générique qui dure 15 ou 20 secondes.

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Les web designers doivent se poser les bonnes questions, alléger et raccourcir au maximum les vidéos pour le bien-être de la planète.

Réduire l’usage de différentes polices

Dans la lutte contre le réchauffement climatique chaque détail peut avoir son importance. Il en va ainsi de la multiplication des polices d’écriture qui est un facteur de gaspillage écologique.

Vous pouvez réduire considérablement l’émission de CO2 en vous limitant à une ou deux typographies. La réduction d’effets de style est une piste qui mérite d’être d’explorée et exploitée dans l’optique du combat environnemental.

Devenir adepte du recyclage

À chaque nouveau projet il n’est pas nécessaire de télécharger de nouvelles images. Recycler, c’est bien plus respectueux de l’environnement.

En se servant du fichier d’origine avec un filtre CSS, un web designer peut facilement donner une nouvelle vie à une image déjà utilisée.

De même, il peut retoucher une photo de moult façons : en couleur, en noir et blanc, flouté, etc.

L’« UX vert » n’en est qu’à ses balbutiements, mais il est certain que les problématiques environnementales devront être prises au sérieux par l’ensemble des acteurs du numérique dans les années à venir.