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Quel statut pour un freelance avec de forts revenus : SASU ou micro-entreprise ?

Lorsqu’un freelance dépasse un certain seuil de chiffre d’affaires, la question du statut juridique devient bien plus qu’une formalité administrative. Elle peut impacter directement sa fiscalité, ses charges sociales, et même l’image qu’il renvoie à ses clients. Dans ce contexte, faut-il choisir entre SASU et micro-entreprise ? Le choix dépend de nombreux critères, que nous allons explorer.
Quand parle-t-on de “forts revenus” pour un freelance ?
Plafond de la micro-entreprise en 2025
En 2025, le plafond de chiffre d’affaires applicable aux prestations de services en
micro-entreprise est de 77 700 €. Ce plafond constitue une limite claire : au-delà, le freelance bascule automatiquement vers un régime fiscal plus classique, avec des obligations comptables renforcées. Dès lors que l’on s’en approche régulièrement ou que l’on prévoit une croissance rapide, il est essentiel de réfléchir à un changement de statut.
Typologie des freelances concernés
Tous les freelances ne sont pas concernés de la même manière. Certains métiers génèrent naturellement des revenus plus élevés. C’est notamment le cas des développeurs web et mobile, des consultants IT, des UX designers, des experts en cybersécurité, en stratégie digitale ou encore en marketing. Ces professions sont généralement bien rémunérées et fonctionnent avec un tarif journalier moyen élevé, ce qui rend le dépassement de seuils plus probable, voire inévitable.
Pourquoi le statut devient stratégique quand le CA augmente
Risques fiscaux liés au dépassement de seuils
Franchir le plafond de la micro-entreprise ne se fait pas sans conséquence. Outre le changement automatique de régime fiscal, le freelance s’expose à des risques de redressement s’il ne suit pas les règles de transition. Il devra gérer la TVA, tenir une comptabilité plus
rigoureuse, et peut perdre le bénéfice du régime simplifié. Mal anticipée, cette transition peut affecter la trésorerie et générer des erreurs coûteuses.
Opportunités d’optimisation via une SASU
En revanche, la SASU offre des perspectives d’optimisation intéressantes pour les freelances à hauts revenus. Elle permet de passer à une imposition sur le bénéfice (et non sur le chiffre d’affaires), d’optimiser ses charges sociales grâce à une rémunération calibrée, et de se verser des dividendes en complément. La structure permet aussi de déduire les frais professionnels réels, ce qui peut représenter un avantage fiscal conséquent.
Image pro, besoin d’évolution et gestion de la trésorerie
Au-delà de la fiscalité, la SASU peut valoriser l’image du freelance auprès de grands comptes. Ce statut, plus structuré, inspire davantage confiance. Il est également plus adapté à des projets d’évolution : embauche d’un salarié, association ou levée de fonds. Enfin, la gestion de la trésorerie y est plus souple, notamment grâce à la dissociation entre rémunération et bénéfice net.
Comparatif SASU vs micro-entreprise pour les revenus élevés
Fiscalité : IR micro vs IS SASU
La micro-entreprise est soumise à l’impôt sur le revenu, avec un abattement forfaitaire (34 % pour les prestations de service). Ce système simple devient toutefois pénalisant dès lors que les charges réelles sont supérieures à cet abattement. En SASU, le bénéfice est soumis à l’impôt sur les sociétés (IS), ce qui permet d’optimiser la fiscalité en fonction de la rémunération versée et des dépenses engagées.
Charges sociales et rémunération
En micro-entreprise, les cotisations sociales sont calculées directement sur le chiffre d’affaires, sans tenir compte des frais engagés. Cela peut se révéler désavantageux. À l’inverse, en SASU, les charges sociales ne s’appliquent que sur la rémunération du président, ce qui offre plus de flexibilité. De plus, les dividendes peuvent être perçus avec une fiscalité plus douce, notamment via le prélèvement forfaitaire unique.
Frais déductibles et dividendes
L’un des principaux inconvénients de la micro-entreprise réside dans l’absence de déduction des frais réels. Tout est inclus dans l’abattement forfaitaire. En SASU, tous les frais professionnels nécessaires à l’activité peuvent être déduits : logiciel, matériel informatique,
coworking, frais de déplacement, etc. De plus, les dividendes versés aux actionnaires sont moins chargés socialement qu’une rémunération classique.
Comptabilité et obligations administratives
La micro-entreprise se distingue par sa simplicité : tenue d’un livre des recettes, pas de bilan à produire, déclarations mensuelles ou trimestrielles à l’URSSAF. En SASU, la gestion comptable est plus exigeante : comptabilité en partie double, bilan annuel, dépôt au greffe, déclarations fiscales multiples. Ces obligations justifient souvent de faire appel à un expert-comptable.
À partir de quand la SASU devient-elle plus avantageuse ?
Seuils indicatifs de bascule
On considère généralement que la SASU devient plus rentable à partir de 60 000 à 70 000 € de chiffre d’affaires annuel, surtout si le freelance a des charges régulières et souhaite mieux maîtriser sa rémunération. Ce seuil peut varier en fonction du niveau de frais, du mode de vie ou encore des ambitions professionnelles.
Cas pratiques
Un développeur freelance avec un chiffre d’affaires de 80 000 € peut amortir ses investissements (matériel, abonnements, logiciels) et optimiser ses revenus nets grâce à la SASU. De même, un UX designer facturant 120 000 € par an aura tout intérêt à structurer son activité avec une SASU pour bénéficier d’une fiscalité plus favorable et de plus grandes marges de manœuvre financières.
Scénario de simulation
Prenons deux freelances réalisant 80 000 € de chiffre d’affaires. Le premier reste en
micro-entreprise : il paiera environ 17 600 € de cotisations sociales et 8 000 € d’impôts, pour un revenu net proche de 54 400 €. Le second, en SASU, avec 20 000 € de frais professionnels, se versera une rémunération optimisée et paiera environ 15 000 € de charges sociales et 5 000 € d’impôts, pour un revenu net estimé à 60 000 €. Bien entendu, cela dépend du mode de gestion, mais les écarts peuvent être significatifs.
Conseils pour bien choisir son statut en tant que freelance à revenus croissants
Se faire accompagner par un expert-comptable
Changer de statut n’est pas anodin. Il est fortement recommandé de consulter un
expert-comptable qui pourra vous aider à simuler plusieurs scénarios et à choisir la solution la plus adaptée à votre profil et à vos objectifs. Il pourra également vous accompagner dans les démarches juridiques et administratives.
Anticiper les charges et ne pas se précipiter
Le passage en SASU implique plus de gestion, des coûts fixes (comptabilité, assurances, etc.) et une nouvelle manière de piloter son activité. Il est essentiel d’anticiper les impacts sur la trésorerie et d’éviter les décisions précipitées. Un bon timing est souvent la clé d’une transition réussie.
Penser long terme : développement, embauche, associés
Enfin, au-delà des considérations fiscales immédiates, le choix du statut doit s’inscrire dans une vision à moyen ou long terme. Si vous envisagez de développer votre activité, d’embaucher, de vous associer ou de créer une structure plus ambitieuse, la SASU est un excellent point de départ pour poser les bases solides de votre entreprise.
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