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La cigarette électronique est-elle aussi dangereuse pour la santé que le tabac ?
La cigarette électronique s’est largement imposée ces dernières années comme une aide efficace au sevrage tabagique. C’est en tout cas ce que montrent les chiffres de Santé publique France, qui estime que 700 000 fumeurs français ont pu décrocher en 7 années avec l’aide du vapotage. Pour autant, une minorité de chercheurs et d’organisations persistent à décrier son usage, arguant qu’elle serait au moins aussi nocive que le tabac. Pourtant, au regard de la composition chimique du e-liquide chauffé, la cigarette électronique évite au vapoteur des substances toxiques qu’on retrouve en quantité dans la fumée du tabac (benzène, monoxyde de carbone, chrome, arsenic, particules fines…). Comment démêler le vrai du faux ?
Cigarette électronique : quels risques pour la santé du vapoteur ?
La recherche a démontré qu’il y a une forte réduction du risque de cancer chez les fumeurs qui troquent le tabac pour une cigarette électronique. Le revers de la médaille est qu’une zone d’ombre persiste sur les effets à long terme du dispositif de vapotage. A ce jour, les chercheurs n’ont pas le recul nécessaire pour déterminer l’impact d’une utilisation prolongée de l’e-cigarette sur la santé du vapoteur. Ce qui est établi en revanche, c’est qu’elle est infiniment moins dangereuse que la cigarette classique au regard de sa composition chimique. Mais on la déconseille néanmoins aux non-fumeurs : l’utilisation d’une cigarette électronique ne devrait être envisagée que dans le cadre d’un sevrage tabagique, et non dans une optique récréative.
Mais le rapport bénéfice – risque de l’e-cigarette est challengé. En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande la vigilance sur la cigarette électronique. Une position décriée en France par l’Académie nationale de médecine, entre autres. Celle-ci, à l’instar des autres défenseurs de l’e-cigarette comme outil d’aide au sevrage tabagique, insiste sur le ratio bénéfices – risques positif du dispositif, dans un contexte où le tabac est responsable de près de 75 000 décès par an en France. Il s’agit, en somme, de prôner une politique de « moindre mal » pour soutenir les politiques publiques de lutte contre le tabagisme. Par ailleurs, plusieurs études démontrent que la cigarette électronique peut être raisonnablement envisagée comme une aide efficace au sevrage tabagique, avançant un argument pragmatique de réduction des risques par rapport à la consommation de tabac. des infos complémentaires sur l’ecig ici.
E-cigarette et sevrage tabagique : état des lieux en France
C’est vers l’année 2010 que la cigarette électronique a fait son apparition en France, s’imposant petit à petit comme une réelle alternative au tabac. On craignait alors qu’elle ne devienne une passerelle vers le tabagisme, ou qu’elle donne lieu à un usage récréatif. Mais les études ont démontré qu’il n’en était rien. En 2018, on estime que seulement 1 % des vapoteurs n’ont jamais fumé de tabac, soit moins de 0,01 % de la population adulte dans l’Hexagone. Les études menées sur le sujet ont ainsi démontré que l’objectif principal de l’usage de l’e-cigarette est l’arrêt du tabac (pour 60 % des vapoteurs) ou la diminution de la consommation (pour 30 % des vapoteurs).
Bien que la cigarette électronique soit efficace comme outil d’aide au sevrage tabagique, il faut toutefois rappeler que seul son usage exclusif permet de réduire les risques liés au tabagisme. Mais force est de constater que près d’un tiers des vapoteurs l’utilisent pour réduire leur consommation de tabac. Il est essentiel que ce double usage (cigarette électronique / tabac) soit une étape temporaire et courte vers l’arrêt complet du tabac pour éliminer les risques associés à la consommation de ce dernier.
L’e-cigarette ou les substituts « classiques » ?
La cigarette électronique a prouvé son efficacité comme outil d’aide au sevrage tabagique, se révélant plus efficace que les patchs, gommes à mâcher, pastilles et autres substituts nicotiniques. C’est en tout cas la conclusion d’une étude récemment publiée dans le prestigieux New England Journal of Medicine, qui a comparé l’efficacité de l’e-cigarette à celle des substituts nicotiniques. Le résultat est sans appel : l’e-cig est deux fois plus efficace que les substituts nicotiniques.
Dans un contexte de prévalence du tabagisme, la cigarette électronique apporte une aide précieuse aux tabacologues qui n’hésitent plus à encourager leurs patients à l’utiliser en complément d’un autre substitut nicotinique dans le cadre du sevrage tabagique. Parlez-en à votre médecin.
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