Comment traiter les eaux usées ?

Par Camille Lafranger le 19 septembre 2022

Au cœur des écosystèmes et des activités humaines, l’eau devient un véritable enjeu pour notre société moderne. Le changement climatique, l’accroissement de la population mondiale combiné à une urbanisation croissante, accentue encore la pression sur cette ressource vitale, devenue en effet un sujet d’inquiétudes et engendre de fortes tensions. L’accès à l’eau potable et à l’assainissement représente encore aujourd’hui un enjeu vital : 1.6 milliard d’hommes vivent encore dans un pays en pénurie d’eau et ce stress hydrique concernera 47 % de la population mondiale d’ici 2030 ! En marge, ce ne sont pas moins de 2 millions de tonnes d’eaux usées qui se déversent dans les cours d’eau sans aucun traitement. Cela entraîne alors le décès de 4 000 enfants de moins de 5 ans chaque jour à travers le globe. Plus simplement, 1 personne sur 10 n’a pas accès à l’eau potable, 1 personne sur 3 n’a pas d’installations sanitaires de base et 1 personne sur 4 boit une eau dangereuse pour la santé. À l’heure où le téléphone portable se plie/se déplie et où les robots deviennent chirurgien notamment, quelles sont les innovations en matière de traitement des eaux usées ? Gros plan.

Les raisons de traiter les eaux usées

On parle d’assainissement pour désigner l’ensemble des techniques de collecte, de transport et de traitement des eaux usées avant leur rejet dans le milieu naturel. Si ce dernier peut se concevoir à l’échelle d’une ville ou d’un regroupement de communes (on parle alors d’assainissement collectif) il se conçoit aussi à l’échelle d’habitations non raccordées à un réseau d’égouts collectif (on parle alors d’assainissement autonome). 

On entend par eaux usées : les eaux usées domestiques, les eaux usées industrielles (industrielles, artisanales, agricoles) et les eaux pluviales et de ruissellement. Dans le cas présent, sont évoquées les eaux usées produites par les particuliers. Ces dernières proviennent alors des différents usages que l’on peut faire de l’eau : rejets des toilettes, de la cuisine ou encore de la salle de bain. Ces dernières sont chargées de détergents, de graisses, de solvants, de médicaments, de métaux, de débris et de matières organiques, de germes fécaux notamment. Une micropollution de l’eau qu’il convient alors de traiter avant de la rejeter dans le milieu naturel. Outre cet aspect, ce traitement est rendu obligatoire de par la loi. 

Les traitements « green » des eaux usées

Les eaux usées sont alors collectées avant d’être traitées dans de véritables usines. Ces dernières sont d’ailleurs devenues de véritables usines de valorisation, produisant de l’énergie verte, des matières fertilisantes et des métaux précieux sans oublier, la réutilisation des eaux usées traitées. Bref, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » comme aimait à le dire en son temps Lavoisier. Des stations d’épuration des eaux usées nouvelle génération qui entre alors dans le cadre des démarches de développement durable, d’économie circulaire, de production d’énergie renouvelable et de lutte contre le réchauffement climatique.

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Le traitement des eaux usées qui a connu un essor et un développement au siècle dernier dans les années 70, répond aujourd’hui à des normes plus strictes en matière de préservation des milieux. Et ce n’est pas ce seul secteur qui connaît des avancées importantes. Dernièrement, à l’aide des nouvelles technologies, celui de la potabilisation connaît aussi de grandes avancées

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