Les producteurs marocains de safran restent optimistes

Par Rodolphe Bertranne le 3 janvier 2017

Selon les dernières informations disponibles, la production marocaine de safran a atteint 5 tonnes en 2016. Les producteurs sont essentiellement localisés dans la région de Taznakh et Taliouine, ils sont regroupés au sein d’une vingtaine de coopératives. Pour développer cet or rouge, ils sont accompagnés par l’Agence de développement agricole. Actuellement, la surface cultivée au Maroc est évaluée à près de 1200 hectares. Reconnue pour sa qualité, la production des agriculteurs de la région est achetée par plusieurs acteurs. Afin d’atteindre son plein développement, la filière doit encore relever de nombreux défis.

Le safran marocain cherche encore sa place

La capacité de production est encore faible. Durant l’année écoulée, les 5 tonnes atteintes étaient inférieures à la prévision. Cette situation s’explique surtout par l’insuffisance de la précipitation. De plus, comme l’extraction est réalisée manuellement, la disponibilité d’un personnel qualifié reste un défi permanent. Enfin, plusieurs contrebandiers importent illégalement du safran iranien. À titre d’information, ce pays est le premier producteur mondial et les agriculteurs y utilisent une technique qui favorise un meilleur rendement.

Les perspectives de développement sont positives

Aujourd’hui, l’or rouge extrait des fleurs du Crocus Sativus trône encore à la première place de l’aliment le plus cher au monde. Par exemple, en France, le prix du gramme varie de 30 à 40 euros. Ainsi, le prix d’un kilogramme atteint 30.000 euros. En plus de son utilisation culinaire, ce produit est aussi reconnu pour ses vertus thérapeutiques. Son utilisation remonte à la période de l’antiquité et il entre dans la composition de plusieurs remèdes.

Alors , la demande est encore forte et globalement ce sont les acheteurs qui viennent dans le Royaume chérifien pour acheter les produits. La disponibilité des certificats fournis par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) constitue un gage de qualité qui convainc les clients.

Comme la récolte est conservable durant une longue période, environ 7 ans, les producteurs peuvent organiser sa commercialisation. La qualité de la conservation repose aussi sur les conditions du stockage. Quand le safran est bien emballé et entreposé dans un endroit sec, sa qualité reste intacte.

A lire aussi :   Monter un dossier de reprise d'un commerce en vente

Postez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *