Pourquoi le jeu est l’un des moyens les plus simples de briser la glace ?

Certains moments de vie peuvent être un peu gênants, lorsque l’on arrive dans nouveau groupe d’amis ou encore que l’on va dîner avec des personnes que l’on connaît à peine. Dans ce genre de situations, chercher un sujet de conversation peut vite devenir un sport olympique. Alors que parfois, il suffirait d’un jeu pour briser la glace.

Avec le jeu, pas besoin d’être un extraverti ou un as de la répartie, il fait office de prétexte, de terrain neutre et d’activité partagée qui détourne l’attention des silences incommodants. Si on y réfléchit bien, c’est sans doute pour cela que des millions de personnes se retrouvent aujourd’hui sur des plateformes de jeux, qu’elles soient physiques ou virtuelles. À titre d’exemple, les machines à sous, bien que souvent associées au hasard, créent en ligne tout comme en présentiel une sorte de camaraderie tacite entre les joueurs. Certains commencent par là pour initier une discussion, sans ressentir aucune pression.

Une activité sans enjeu social

Ce qu’il y a de magique avec le jeu, c’est qu’il ne demande rien. Pas besoin de se livrer, de se vendre ou encore de se justifier. On est là, juste pour jouer, et c’est justement cette neutralité qui rend la chose si efficace pour connecter les gens entre eux.

Jouer ensemble, c’est partager une règle du jeu, un objectif commun (gagner ou survivre) et parfois une stratégie. Mais, c’est surtout s’autoriser à s’amuser et à lâcher prise. Nul besoin d’en dire trop, ni de chercher ses mots : le jeu s’en charge. On peut commencer par rire d’une mauvaise carte, d’une action hasardeuse ou encore d’une victoire chanceuse. Ce sont de petites portes d’entrée vers des conversations plus naturelles et détendues. Souvent des rires partagés valent mieux que bien des discours.

Le jeu crée des souvenirs communs

Une partie de Mario Kart endiablée, une joute de Uno qui dérape, un quiz en ligne où tout le monde se trompe sur la capitale de l’Australie (spoiler : c’est Canberra, pas Sydney) ; ces moments s’ancrent facilement dans la mémoire collective. C’est généralement à travers ces souvenirs que se tissent les premières complicités. Pas besoin d’avoir vécu des choses profondes ou intimes, un moment de rigolade suffit. Et, c’est encore plus vrai dans des contextes multiculturels ou intergénérationnels où les codes sociaux ne sont pas toujours partagés.

D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si les entreprises utilisent de plus en plus le jeu en team-building. Non seulement ça permet aux collègues de s’amuser ensemble, mais ça aussi casse les barrières hiérarchiques. Tout le monde est sur le même pied d’égalité, et parfois, c’est le stagiaire qui tombe en équipe avec le directeur.

Le jeu en ligne : nouvelles règles, même effet

Même à distance, le pouvoir du jeu pour créer du lien reste intact. Depuis la pandémie, les jeux en ligne ont explosé, et pas uniquement chez les gamers invétérés. Des familles s’organisent toujours des quiz via Zoom, des collègues lancent des parties d’Escape Game virtuel, et des inconnus deviennent amis après avoir passé trois heures sur un serveur Discord à s’entraider dans un jeu coopératif. Ce qui change, c’est le support, mais les ressorts restent les mêmes.

Pour ceux qui n’oseraient pas se lancer dans une partie de stratégie trop complexe, il y a toujours de simples jeux accessibles comme les jeux de lettres ou les énigmes à résoudre. L’important, ce n’est pas le niveau, c’est le fait de jouer ensemble ou du moins dans un cadre partagé.

Quelques jeux qui permettent de détendre l’atmosphère

La clé, c’est de choisir un format rapide à prendre en main, où le plaisir prime sur la performance. Voici quelques idées de jeux qui fonctionnent particulièrement bien pour dénouer une situation :

• Les jeux de cartes simples (Uno, Jungle Speed, Dobble)
• Les quiz ou jeux de culture G (Kahoot ou les jeux télévisés)
• Les jeux coopératifs (Just One, Time’s Up en mode équipe, Keep Talking and Nobody Explodes)
• Les jeux d’ambiance en ligne (Among Us, Gartic Phone, Jackbox Games)
• Les jeux de hasard légers (tirages, dés, machines à sous)

Pas besoin d’être joueur pour se prêter au jeu

On pourrait croire que la création d’un certain lien n’opère que chez les “joueurs” au sens classique, mais non. Même les personnes les plus réservées, les plus sérieuses ou les plus sceptiques face à ce type d’activité finissent souvent par se laisser naturellement prendre. Certaines se retrouvent même surprises d’elles-mêmes. Il faut dire que le jeu, quand il est bien choisi, ne met pas la pression et réduit même au contraire la peur sociale. Il permet de se connecter autrement que par les mots, dans un monde où l’on est souvent attendu au tournant.