Arrivée au Cameroun des observateurs de l’Union Africaine

Par Yasmine Lacroix le 21 septembre 2018

Le scrutin présidentiel du 7 octobre prochain au Cameroun risque de se dérouler dans une certaine tension, du fait des menaces venant des séparatistes anglophones dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui ont promis de perturber le déroulement du vote qui doit déterminer lequel parmi les candidats neuf candidats en lice.

Dans ce cadre de violence, l’Union Africaine (UA) s’est donné pour mission d’observer les élections. Cependant, cette mission a entamé un travail de longue haleine, avec quatre équipes d’analystes et huit d’observateurs à long terme, arrivées au Cameroun le 5 septembre dernier. Leurs travaux se poursuivront jusqu’après le déroulement du scrutin, le 19 octobre.

Selon un communiqué de l’Union Africaine, “« Cette mission d’observation à long terme sera accompagnée d’une mission d’observation à court terme proche des bureaux de vote du 7 octobre, du 28 septembre 2018 au 10 octobre 2018».

Cette mission a un cadre de travail correspondant aux instruments internationaux et régionaux, tout en se conformant au cadre juridique camerounais d’organisation des élections. Ces instruments sont issus, entre autre, de la Charte de 2007 de l’UA sur la démocratie, les élections et la gouvernance, mais aussi la Déclaration de 2002 de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA) qui allait devenir cette même année l’Union Africaine.

Son objectif est simple : par son travail d’observation, l’UA tente de faire la promotion de la démocratie et de permettre aux populations de consolider leur confiance dans les élections se déroulant en Afrique, et plus particulièrement dans les pays membres de l’organisation panafricaine, tel qu’indiqué dans l’Agenda 2063. Cette agenda est composé de plusieurs points appelés “aspiration”, dont la troisième qui indique la volonté d’assurer la bonne gouvernance, la démocratie et le respect des droits de l’homme, de la justice et de l’État de droit sur l’ensemble du continent africain.

Pour les autorités camerounaises et l’Union Africaine, qui poursuivent donc un objectif commun, l’organisation d’élections démocratiques dans un cadre apaisé est fondamentale afin de garantir la crédibilité du scrutin, mais aussi démontré la volonté du continent de promouvoir l’intégration de l’Afrique et sa prospérité. Dans ce cadre, le Cameroun et l’UA travaillent de concert, les observateurs africains étant formés afin de parfaitement être au fait du cadre légale dans lequel se déroule le scrutin et ses spécificités, avec comme objectif avoué, l’organisation d’un vote dominé par les notions de transparence, de sincérité, et de régularité.

 

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