Entreprises, n’en gardez pas sous les pédales, passez en mode éco-mobile

Par Camille Lafranger le 4 septembre 2017

Le bilan n’est pas reluisant que l’on se place du point de vue environnemental, économique, mais aussi en termes de sécurité. De nombreuses études menées depuis les années 90 mettent en avant le fait que les moyens de transport routier sont responsables du tiers des émissions de polluants en Europe et qu’un mort sur deux au travail est dû aux accidents de trajet.

Outre les impacts sur l’environnement, la pollution de l’air à des effets néfastes sur la santé. Bronchites chroniques et aiguës, attaques d’asthme, stress, problèmes respiratoires et cardiovasculaires notamment, la pollution générée par les transports routiers, coûterait plus de vingt milliards d’euros chaque année et uniquement en France. Et, les impacts ne s’arrêtent pas là. En effet, la pollution peut toucher n’importe lequel des salariés d’une entreprise et de ce fait, être responsable d’absences répétées entraînant une perte de productivité.

Il est donc de rigueur de passer la seconde et de mettre en place des actions pour que la transition énergétique entre dans l’ère de la mobilité durable. En tant que chefs et responsables d’une entreprise, revoyez votre copie. Faites évoluer les pratiques au travers d’initiatives vertes en vous rapprochant de green on.

L’écomobilité, c’est quoi ?

L’écomobilité encore appelée mobilité durable est une politique d’aménagement, de gestion au sein d’une entreprise qui favorise une mobilité différente. C’est tout simplement mettre en œuvre une ou plusieurs actions peu polluantes, respectueuses de l’environnement, favorisant le bien-être et améliorant le cadre de vie des salariés. C’est surtout le biais par lequel il est donné de repenser ses déplacements. On parle alors de PDE – Plan de Déplacement Entreprise – ou de PDIE qui signifie Plan de Déplacement Inter-Entreprises. Ce n’est d’ailleurs pas une mission impossible que de relever le défi en favorisant le recours aux modes éco-mobiles.

Concrètement, l’écomobilité se traduit comment ?

L'écomobilité repose donc sur la mise en œuvre et le développement de principes d'organisation qui favorisent les modes de déplacements alternatifs – bus, métro, train, covoiturage notamment – et doux – marche à pied, vélo par exemple – au sein de l’entreprise.

Cela se traduit par la mobilisation du personnel, mais aussi par un état des lieux de la mobilité au sein de l’entreprise. Au travers d’un prédiagnostic – qui peut prendre la forme d’un questionnaire, d’un comptage en entrée de site par exemple – tout est passé au crible. Qu’il s’agisse des déplacements inter-entreprises, des déplacements professionnels, mais aussi des déplacements personnels domicile-travail, tous les salariés et les dirigeants se doivent de participer pour avoir une vision globale et exacte de la situation. Une fois cet état des lieux finalisé, cela vous permettra de mettre en place les actions les plus adaptées en termes d’intermodalité des modes de déplacements.

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À partir de ces éléments, les axes prioritaires sur lesquels intervenir se dessineront pour couvrir au mieux les besoins en mobilité des salariés. En effet, chaque entreprise présente ses propres spécificités. Les actions diverses peuvent donc différer d’une entreprise à l’autre. Cela peut être de développer la visioconférence pour limiter les trajets professionnels, de favoriser le covoiturage en créant des places réservées et privilégiées pour les covoitureurs, de développer le parc de véhicules propres – voitures électriques, hybrides, à biocarburant par exemple – de sensibiliser et d’éduquer tous les membres de l’entreprise – partage de chaussée, formation à l’écoconduite, information sur la desserte bus, accompagner les salariés au risque routier entre autres – de repenser la logistique liée au transport et à la réception de marchandises, de mettre à disposition des vélos gratuitement pour les déplacements professionnels, mais aussi personnels pour se rendre chez soi notamment. 

Dans tous les cas, pour faciliter la réussite des actions entreprises, il est fondamental de renforcer la concertation et la participation de toutes les parties prenantes, sans quoi elles sont vouées à l’échec.

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