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Le cas Streamiz, une mise en garde pour les autres sites de streaming
Après le combat contre les MP3 et le piratage, le monde de la musique et du cinéma a commencé un véritable combat contre un nouvel ennemi: le streaming. Cela n’a pas empêché les sites de streaming de pousser comme des champignons.
Certains ont eu le temps de se faire une réputation dans le milieu, à l’instar de Streamiz, dont le gérant fait l’objet d’une poursuite judiciaire depuis quelques années. Sa récente condamnation à une lourde peine d’emprisonnement sonne comme une mise en garde pour ceux qui continuent d’exercer dans l’ombre.
Un gros poisson dans les mailles du filet
Au regard des dernières évolutions de l’affaire Streamiz, il ne serait pas exagéré d’affirmer que le gérant de site illégal a payé très cher son gout du risque. À ses premières heures, Streamiz s’est rapidement illustré comme l’un des meilleurs sites de streaming, se positionnant comme le 2e plus grand site en France.
Inutile de rappeler que le streaming est une pratique illégale. Chaque jour pourtant, près de 40 000 vidéos sont visionnés sur la plateforme par 250 000 internautes. Mais la vraie manne provenait des droits publicitaires évalués à 150 000€. Une somme qui pourrait en inspirer plus d’un, au même titre que la récente condamnation du gérant de Streaming.
C’est le tribunal de Nanterre qui a rendu le verdict qui a sonné le glas du cas Streamiz et de son gérant. À la suite du délibéré, l’homme de 41 ans a écopé d’une peine de deux ans de prison et de 83,6 millions d’euros de dommages et intérêts pour contrefaçon et travail dissimulé.
Cette décision judiciaire a un gout d’inachevé puisque la condamnation tombe alors même le prévenu, encore en cavale, fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Malgré tout, elle peut être considérée comme la fin d’une longue procédure dont les débuts remontent à plusieurs années.
La fin d’un combat, le début d’une guerre
C’est depuis 2009 que le site de streaming est dans le collimateur des grands syndicats professionnels de la musique et du cinéma. Tout commença par un dépôt de plainte de Fédération Nationale des Distributeurs de Films (FNDF). Cette action est soutenue par d’autres acteurs culturels tels que la SACEM, Disney, 20th Century Fox et Warner Bros qui n’ont pas hésité à se constituer partie civile contre le site de streaming et son gérant. En dépit de la longueur de la procédure, chacune des parties a tenu bon et leur patience a fini par payer.
Deux ans après le début de procédure, la fermeture du site en 2011 avait été une première victoire. Elle est suivie de l’interpellation du gérant à son domicile à Montrouge qui portait sur lui une somme de 30 000€. Convoqué par la suite par le juge d’instruction, il ne s’est jamais présenté.
Cela n’a pas empêché le prononcé du verdict qui marque la fin d’un long combat, mais le début d’une véritable guerre contre le streaming. Faire tomber le gérant du 2e plus grand site de streaming de France est en effet une puissante mise en garde pour les autres sites de streaming qui persistent.
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