Pourquoi le chasseur F35 est-il inférieur au F22 pourtant 20 ans plus ancien

Par Amélia Beauséjour le 13 juillet 2023
F22 raptor

Dans le monde des avions de chasse, l’évolution technologique est souvent synonyme de supériorité. Pourtant, le F35, développé par Lockheed Martin, est parfois considéré comme inférieur au F22 Raptor, un avion de chasse plus ancien. Comment expliquer cette situation ? Dans cet article, nous vous proposons de comprendre les raisons qui poussent certains experts à estimer que le F35 est moins performant que son prédécesseur, malgré les avancées technologiques dont il bénéficie. Nous aborderons notamment les différences en termes de furtivité, de manœuvrabilité et de coût.

Furtivité : le F22, plus discret que le F35

La furtivité est l’un des principaux atouts des avions de chasse modernes. Elle permet à ces appareils de passer inaperçus face aux radars ennemis, ce qui leur donne un avantage tactique certain. Pourtant, en matière de discrétion, le F22 semble avoir l’ascendant sur le F35.

Le F22 Raptor a été conçu dès le départ comme un avion furtif, avec une architecture optimisée pour réduire au maximum sa signature radar. Son revêtement absorbant les ondes radar et sa forme angulaire contribuent à minimiser sa visibilité face aux systèmes de détection.

Le F35, quant à lui, a certes été développé avec des technologies de furtivité avancées, mais il est légèrement moins discret que son aîné. Son design, plus compact et arrondi, génère des turbulences d’air qui peuvent trahir sa présence aux radars ennemis. De plus, certains équipements, comme les armements externes, peuvent augmenter la signature radar du F35.

Manœuvrabilité : l’équilibre entre agilité et polyvalence

La manœuvrabilité est un élément clé pour un avion de chasse, qui doit être capable de se déplacer rapidement et avec précision lors des combats aériens. À cet égard, le F22 Raptor est souvent cité comme l’un des avions de chasse les plus agiles du monde.

Grâce à sa conception aérodynamique et à son système de poussée vectorielle, le F22 est capable de changer rapidement de direction et de réaliser des manœuvres acrobatiques impressionnantes. Ces qualités lui permettent de surclasser la plupart de ses adversaires en combat aérien.

Le F35, en revanche, a été conçu comme un avion polyvalent, capable de remplir plusieurs missions différentes. Cette polyvalence a conduit à des compromis en termes de manœuvrabilité. Bien que le F35 soit capable de rivaliser avec la plupart des avions de chasse actuels, il reste moins agile que le F22, surtout à basse altitude.

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F35

Coût : l’enjeu économique derrière la performance

Un autre aspect qui pèse dans la balance entre ces deux avions de chasse est leur coût. Le F22 Raptor est un avion extrêmement cher à produire et à entretenir, ce qui a limité le nombre d’exemplaires produits et a poussé les États-Unis à développer le F35 comme alternative moins coûteuse.

Le F35 a été conçu dans le but de réaliser des économies d’échelle, grâce à un programme d’achat commun entre plusieurs pays. Il en résulte un avion moins coûteux à produire, mais qui doit également composer avec des exigences et des besoins différents selon les nations impliquées. Cette recherche d’économies a pu générer des compromis en termes de performance, ce qui explique en partie pourquoi le F35 est parfois jugé inférieur au F22.

Conclusion : le choix entre spécialisation et polyvalence

En fin de compte, le choix entre le F22 Raptor et le F35 Lightning II dépend des priorités et des besoins de chaque force aérienne. Le F22 est un avion spécialisé, conçu pour dominer les combats aériens grâce à sa furtivité et sa manœuvrabilité. Le F35, quant à lui, est un avion polyvalent, capable de remplir de nombreuses missions à moindre coût.

Il est donc important de souligner que, bien que le F35 puisse être considéré comme inférieur au F22 dans certains domaines, il n’en demeure pas moins un avion de chasse performant et adapté aux défis du XXIe siècle. Il symbolise avant tout la volonté des forces aériennes de privilégier la polyvalence et l’économie, quitte à renoncer à certaines performances de pointe.

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