Quelles études pour devenir policier national ?

Par Matthieu Resaut le 1 mars 2023

On compte en France, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur, 144 000 policiers et 98 000 gendarmes. Cela représente un total de 169 représentants des forces de l’ordre pour 100 000 habitants. Un chiffre insuffisant, en deçà des réalités du terrain et bien inférieur à nos homologues européens — l’Allemagne par exemple compte 298 policiers pour 100 000 habitants et l’Espagne 500 — Toutefois, ce métier suscite de réelles vocations et permet à des milliers de jeunes de donner un sens à leur vie en s’engageant pour la nation. C’est pourquoi nous détaillons à travers cet article comment devenir policier : concours, salaires, métiers, débouchés, etc. Tout est expliqué !

Policier et gendarme : quelles différences ?

Afin de limiter les confusions possibles, tentons d’abord de différencier les gendarmes des policiers. Les premiers sont des militaires qui interviennent dans le cadre du maintien de l’ordre dans les milieux ruraux, périurbains, petites et moyennes villes. Les seconds, quant à eux, sont fonctionnaires de l’État et dépendent du ministère de l’Intérieur ; ils ont le statut civil et interviennent pour des missions variées majoritairement au sein de grosses agglomérations.

Quelles études pour devenir policier ?

Pour devenir policier national, il faut, comme dans toutes les branches de la fonction publique, passer par les épreuves d’un concours d’entrée. Qui dit concours, dit aussi nombre de postes limité. Alors pensez à consulter les places disponibles et vous inscrire à l’avance afin de tenter votre chance. Ensuite, les études varient selon le métier choisi : gardien de la paix, officier de police et commissaire de police.

Les études et missions du gardien de la paix

Pour devenir gardien de la paix, l’étape du concours est obligatoire et comporte différentes épreuves : culture générale, orthographe, langue, calcul, tests psychotechniques, test d’endurance, gestion du stress, etc. Notez qu’un entretien de motivation devant un jury est également requis.

Concernant l’admission, il faut être détenteur du baccalauréat au minimum dans n’importe quelle filière et être en bonne santé. Ce concours est de plus en plus sélectif, ainsi, il n’est pas rare de rentrer en compétition avec des candidats ayant un bac+2. Pour ceux qui réussissent le concours d’entrée, ils suivront durant 12 mois une formation au sein d’une école nationale de police, rémunérée à hauteur de 1354 euros net par mois. Celle-ci sera ponctuée de stages pour appliquer le bagage théorique appris à l’école.

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Concernant les missions du gardien de la paix, elles varient en fonction du service dans lequel ce dernier travaille : métiers de la sécurité publique, métiers des compagnies républicaines de sécurité (CRS), métiers de la police aux frontières (PAF), métiers de la police judiciaire (PJ), métiers du renseignement (RG), etc. Selon l’ancienneté du policier et les promotions internes (brigadier de police, brigadier-chef de police, major de police), le statut du gardien de la paix peut évoluer. À ce titre, sa rémunération oscille entre 2 000 et 2 500 euros net et peut atteindre 3 000 euros net en fin de carrière.

Les études pour devenir officier de police

Pour devenir officier de police, les candidats devront obligatoirement être dotés d’un diplôme équivalent à bac + 3 ; un diplôme en droit est particulièrement apprécié. De la même manière que les gardiens de la paix, les officiers passeront par la case concours avec des épreuves similaires sur la forme : QCM, culture générale, épreuves physiques, mise en situation, gestion du stress, etc., mais qui diffèrent par le fond.

Le niveau étant haut, une préparation spécifique est souvent recommandée, d’autant plus que les places sont rares. S’il est admis, le candidat suivra une formation d’un an et demi au sein de l’École nationale supérieure de la police de Cannes-Ecluse. Il sera à ce titre rémunéré le temps de sa formation et devra s’engager pendant cinq ans à compter de l’obtention de son diplôme.

Concernant ses missions, l’officier de police peut seconder le commissaire de police et diriger certains services. Différents grades — capitaine de police, commandant de police, commandant divisionnaire — lui permettent d’accéder à des niveaux de responsabilité différents. Par exemple, il peut, sous certaines conditions et après avoir validé son expérience, diriger des unités à la direction du renseignement intérieur ou en police judiciaire. Le salaire quant à lui dépend du grade, mais commence à 1 600 euros net et peut atteindre 4 427 euros net mensuels pour un commandant divisionnaire.

Les études pour devenir commissaire de police

Quant au concours de commissaire de police, ce dernier est réservé aux titulaires d’un master, souvent de droit, mais beaucoup de candidats proviennent des IEP (instituts d’études politiques). Culture générale, composition en droit, mise en situation individuelle et collective font partie des épreuves à passer pour être admis. Toutefois, seules trois tentatives sont tolérées. Pour les admis, ils suivront une formation rémunérée de deux ans au sein de l’école de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or.

Les commissaires de police sont missionnés pour piloter des services de la Police nationale tels qu’un commissariat entier, un service de renseignements, etc. À partir des objectifs fixés par le Ministre, ils mettent en place les actions à mener pour les remplir. Les salaires dépendent du grade – commissaire de police, commissaire divisionnaire de police, commissaire général de police. Ils commencent généralement à 2 000 euros net et peuvent atteindre pour les plus gradés 7 800 euros net.

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Les spécialisations possibles

Devenir policier offre de nombreux débouchés professionnels et permet de se spécialiser dans des secteurs variés. Par exemple, pour ceux qui ont la fibre scientifique, il est possible de se spécialiser dans la police scientifique et devenir un agent spécialisé de police technique et scientifique. Pour ceux qui aiment les chiens, policier maître-chien est une spécialisation très prisée. Une dizaine d’autres domaines existent : policier en brigade des stupéfiants, policier cavalier en unité équestre, policier du renseignement, policier en brigade anticriminalité (BAC), policier chargé de protection rapprochée, policier secouriste en montagne, etc.

Autant de possibilités pour vous épanouir et donner un sens à votre engagement !

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